Franchise Bazarland : interview de Pascal Boutillier
Franchisé Bazarland à Saint-Just-en-Chaussée (commune de l’Oise) depuis 2011, Monsieur Pascal Boutillier a pu compter sur une très grande souplesse de la part de son franchiseur et sur un accompagnement de tous les instants. Pleinement satisfait, il ouvrira, très prochainement un deuxième magasin aux couleurs de la franchise Bazarland. Quelle vision a-t-il de l’enseigne, de son concept et de la vie du réseau ?
Propos recueillis par Jean Samper, fondateur d’AC Franchise
JS : Est-ce que vous voulez bien vous présenter ?
Pascal Boutillier : « J’ai 51 ans, je suis marié depuis fort longtemps, deux enfants qui ont 28 et 25 ans. Je viens de l’enseignement en premier lieu, ensuite j’ai été commercial dans l’automobile et j’ai rejoint ma femme, qui était fleuriste depuis toujours, en 1995. Nous sommes des petits commerçants. »
JS : Qu’est-ce qui vous a amenés chez Bazarland ?
Pascal Boutillier : « Nous avons une histoire un petit peu particulière : étant fleuriste initialement, nous avons été amenés à trouver un local pour la logistique parce que nous nous sommes mis à travailler pour les grandes surfaces. Nous avons trouvé un local là où nous résidions, là où nous avions notre activité principale, nous avons sauté sur l’occasion. Il était un petit peu grand, un peu cher aussi, nous l’avons scindé, nous avons ouvert une petite jardinerie et nous avons mis en place notre structure pour ravitailler les grandes surfaces. C’est une entreprise que nous avons gardé 5 ans. Nous nous sommes par la suite rendu compte que nous ne sortions pas de résultat, c’était beaucoup d’énergie, une grosse amplitude de travail. Nous avons donc décidé d’arrêter et nous nous sommes demandé quoi faire du reste du bâtiment. Agrandir la jardinerie était hors de question parce que les 300 m² c’était déjà trop grand. En plus c’est un travail très saisonnier et la zone de Chalandise n’était pas assez grande.
Un jour, nous nous sommes positionnés dans un grand centre commercial avec mon épouse dans la voiture, nous voyons les gens aller dans le discount et nous nous sommes dit qu’il fallait investir dans ce secteur. Il n’y avait aucune enseigne opérant sur ce marché dans notre ville, nous sommes allés sur internet, nous avons cherché les franchises et nous en avons contacté deux ou trois.
La franchise Bazarland, a été extrêmement réactive, ils ont répondu à notre mail le lendemain et deux jours après nous avions rendez-vous. Un monsieur qui était en région parisienne est venu nous rencontrer pour déblayer un peu le terrain. Il a trouvé notre projet un peu bizarre parce que nous ne voulions pas arrêter la jardinerie mais plutôt continuer à l’exploiter en la noyant dans le bazar. Nous avons rencontré les équipes Bazarland lors de l’ouverture d’un magasin en Normandie. Ils sont venus voir nos locaux, le concept ne correspondait pas exactement à ce qu’ils cherchaient, par contre ils nous ont trouvés dynamiques et ultra commerçants. Nous avons suivi leur formation et puis nous nous sommes lancés dans l’aventure, les 300 m² de jardinerie sont devenus 650 m² et nous avons ouvert fin mars 2011. »
JS : Expliquez-nous un peu le concept, peu conventionnel, de votre point de vente ?
Pascal Boutillier : « La jardinerie s’est trouvée engloutie dans le bazar, sa taille a diminué considérablement. La franchise Bazarland nous a apporté son expertise en matière de communication et d’événements, ce que nous ne connaissions pas du tout. Maintenant je travaille la jardinerie uniquement en événementiel, j’ai supprimé la pépinière qui était très lourde à gérer parce qu’il faut du personnel et beaucoup de travail d’entretien.
Quatre à cinq fois par an mon bazar redevient une jardinerie et puis ensuite ça disparaît, cette activité permet de hisser le chiffre sur l’année. »
JS : Bazarland a fait preuve d’une souplesse remarquable dans votre cas. Est-ce que vous pouvez en dire autant de la rentabilité ?
Pascal Boutillier : « A mon avis, nous n’aurions pas trouvé une telle ouverture d’esprit ailleurs. Nous sommes d’ailleurs le seul Bazarland en France à avoir cette double casquette. Nous avons toujours notre casquette de fleuriste, ma femme continue à exploiter son magasin.
Nous n’avons pas cherché à gagner beaucoup d’argent dès le départ, nous voulions pérenniser l’investissement immobilier, parce que nous avons acheté le bâtiment, il fallait absolument continuer à rembourser le prêt. Nous n’avons pas beaucoup de personnel, nous sommes toujours présents, nous sommes ouverts 7 jours sur 7, c’est une grosse charge de travail mais ça se passe bien. »
JS : Quels sont, d’après vous, les points forts de Bazarland ?
Pascal Boutillier : « Ce qui nous a plu chez la franchise Bazarland c’est la réactivité, le fait que ce soit une petite franchise avec une ambiance familiale. Il y a une douzaine de personnes au siège et nous connaissons tout le monde, ils ont cru en nous, ils nous ont mis en confiance. Ils nous ont réellement aidés : nous sommes des petits commerçants artisans sans expérience du discount. En contrepartie, notre expertise dans le commerce de proximité leur a servi. Ils n’auraient jamais pensé que nous puissions faire une ouverture pareille. L’affaire a démarré très fort tout de suite.
L’autre point fort est que nous arrivons à surprendre les clients qui rentrent chez nous, le concept magasin est très structuré : même si c’est une petite enseigne, on sent un grand professionnalisme au niveau du concept, avec les réunions permanentes, la zone saisonnière… Cela fait six ans que nous travaillons avec eux, nous avons constaté une très grande amélioration en termes de communication sur les tracts, avec des choix de produits plus judicieux, un positionnement tarifaire très intéressant, nous avons senti une très grosse évolution.
Ils savent vite se remettre en question, sont extrêmement réactifs, et le fait que ce soit une petite franchise avec, pour l’instant, peu de franchisés permet de bouger très vite, de s’adapter très vite au marché. »
JS : parlez-nous un peu de l’ambiance dans le réseau, vous participez à des commissions ?
Pascal Boutillier : « Oui nous y participons et c’est très gratifiant, nous sommes divisés en plusieurs commissions : le marketing, la communication, les achats, et ils essayent justement de mixer les petits et les grands franchisés pour que chacun amène sa petite pierre à l’édifice.»
JS : Quels sont les axes d’améliorations que l’enseigne se fixe actuellement et ceux que vous vous fixez dans votre magasin ?
Pascal Boutillier : « Nous avons déjà participé à plusieurs remodeling, la franchise Bazarland améliore constamment son concept.
Le gros axe de développement de la centrale, est de trouver des franchisés. Pour cela, ils sont aidés par leur réseau existant, nous voulons tous quasiment devenir multi franchisés. Je vais d’ailleurs ouvrir un deuxième point de vente, début mai, à Clermont-de-l’Oise. Dans notre magasin existant, nous travaillons sur une ville de 8000 à 9000 habitants. La zone du prochain est quasiment doublée avec près de 40000 habitants. »
JS : Votre nouveau magasin sera 100% Bazarland?
Pascal Boutillier : « Oui, nous avions gardé la jardinerie par obligation : il y a l’histoire de notre entreprise et le fait d’être les seuls à proposer ce service-la à Saint-José. D’ailleurs, nous travaillons désormais la jardinerie comme le fait Bazarland, en adoptant un positionnement plus discount.
Sur Clermont-de-l’Oise, il y a déjà une jardinerie énorme qui est implantée, je ne vois donc pas l’intérêt d’en créer une nouvelle. »
JS : A votre avis, quel est le profil d’un bon franchisé chez Bazarland ?
Pascal Boutillier : « Avec le recul et la petite expertise que nous avons maintenant, nous nous apercevons qu’il faut être un très bon commerçant, c’est avant tout du commerce. Il y a de l’investissement, de la gestion et du management, mais il faut être un très bon commerçant.
A Saint-Just, nous sommes considérés comme du commerce de proximité. Nous sommes présents sur la commune depuis 1995 et tout le monde nous connaît. Le concept magasin est en libre-service, mais Il y a quand même beaucoup de vente assistée. Comme il y a le côté jardin, les clients viennent chercher du conseil. Quelquefois ils arrivent même avec deux produits en caisse et nous demandent lequel ils devraient prendre.
Je reste persuadé que nous ne pouvons pas piloter derrière un ordinateur en ne se focalisant que sur les chiffres et les statistiques. Pour ce volet, nous avons les animateurs de réseau qui passent régulièrement pour nous apporter leur savoir-faire et leurs conseils, mais le rendu dans le magasin reste extrêmement important pour moi.
La fibre commerciale est indispensable. Ceux qui ne l’ont pas peuvent, évidement, trouver dans leur équipe une personne qui peut pallier à ce manque, mais je pense qu’il manquera toujours quelque chose.
Mon épouse et moi faisons de la caisse et les clients sont contents, parce que le patron est là. Ils discutent avec nous, nous posent des questions sur tel ou tel produit. Les gens sont très sensibles à cela et trouvent chez nous une proximité qui n’existe pas dans les hypers avec leurs grands rayons.
Les clients voient aussi qu’il y a une bonne ambiance avec les employés et que tout le monde fait tout : je balaye les quais, je vais vider les poubelles, je vais à la rencontre des livreurs pour demander de leurs nouvelles et leur serrer la main… le vrai métier du commerçant c’est le contact. »
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